Au crépuscule d’une vie, celle de Freud en exil, s’affrontent la psychanalyse et l’apologétique chrétienne. Un huis clos, une rencontre imaginaire entre deux hommes et l’inconscient au risque de la foi. En un duel verbal très théâtralisé, la joute verbale se disperse autour de questions essentielles sur la vie et la mort, la guerre, la science et l’existence de Dieu, tandis que traumas et fantasmes œdipiens illustrent de façon oniriques leurs arguments. Atteint d'un cancer incurable à la mâchoire, Freud incarné par Anthony Hopkins ( magistral) coexistera avec la maladie pendant plus de quinze ans, dans la sérénité de voir ses découvertes reconnues, de savoir son œuvre accomplie et de se résigner, sans peur excessive, à la souf et à la disparition. "Notre propre mort ne nous est pas représentable et aussi souvent que nous tentons de nous la représenter, nous pouvons remarquer qu’en réalité nous continuons à être là en tant que spectateur ... Bien que la mort soit une évidence, il nous est pourtant impossible de nous la représenter, car au niveau inconscient, chacun est persuadé de sa propre immortalité", écrira-t-il.