Indomptables
6.7
Indomptables

Film de Thomas Ngijol (2025)

Indomptables (2025) : Ngijol excelle-t-il en auteur-réalisateur ?

🔴Pour le lecteur pressé, en moins de 3 minutes : https://youtu.be/tjJbRqXAcTA

🔴 Pour découvrir ma critique vidéo complète, copier/coller "cinéma sans fard + Indomptables + Thomas Ngijol" sur YouTube !

👉 Et s'abonner à cette chaîne Youtube où je publie régulièrement ces articles, pour n'en rater aucun !🔴

Il y a des enquêtes qui ne mènent nulle part, des figures d’autorité usées, un souffle coupé par la chaleur de Yaoundé. Indomptables en est une. Le film — mais aussi ce mot bancal. Un policier où le héros, sans flingue ni assurance trop forte, tangue. On suit Billong — principe, tradition, poids d’un nom et d’un uniforme. Genre policier, réalisateur, intrigue, fêlure, les mots glissent.


Attentes ? Oui. On espérait une intrigue nerveuse, un face-à-face policier. On a un rythme en apnée, une montée sourde. Comparaison : ces polars africains trop propres, on est ailleurs — ici, c’est poussière, brouillard familial, et malaise latent.


Le scénario : meurtres, tension, un officier tué, les rues brûlent, la famille vacille. Structure minimaliste : scène après scène, silence, regard, puis secousse — intrigue, suspense, rebondissements, originalité. Aucun twist flamboyant, mais des coupures nettes, presque invisibles, qui font saigner.


Original ? Il s’arrache parfois — plongée intime dans un monde policier peu montré. Mais clichés ? Sur la famille, sur les liens traditionnels. Il navigue entre authenticité et archetype usé. Un pas sur l’originalité, un autre dans la répétition.


Mise en scène : caméra à hauteur d’épaule, plans fixes, lumière crue, cadre qui serre comme un étau — mise en scène, photographie, ambiance, éclairage. L’éclairage : chaleur écrasante, ombres qui brûlent, contraste lourd — outil narratif : il installe l’urgence, l’épuisement.


Jeu d’acteurs : Thomas Ngijol porte Billong sans excès — acteurs, jeu d’acteur, performance. Il s’efface derrière son badge, respire mal, regarde trop. La tension entre Billong et sa famille : non-dits, gestes interrompus, silences qui pèsent — dynamique entre les personnages.


Bande-son : musique discrète, sons bruts — klaxon, vent, pluie. bande originale, effets sonores, musique. Les sons vibrent, déséquilibrent — font-ils vibrer ? Oui, comme un tambour tribal dans la rue.


Impact émotionnel : émotions, message, réflexion. On ressent chaleur, épuisement, pression. Le message ? Une police étouffée par son propre trop gros sens du devoir. L’illusion d’un message ? Sans chichi, mais pointé.


Conclusion : note de 12 sur 20. Public cible : amateurs de polars sensibles, d’immersion géographique, mais pas de fans de twist efficaces.


Pourquoi ça fonctionne ? Parce qu’il ne promet rien, n’essaie rien : il montre. L’effet ? Bruit sourd, pas d’explosion.

6
Écrit par

Créée

il y a 4 jours

Critique lue 51 fois

1 j'aime

Le-Général

Écrit par

Critique lue 51 fois

1

D'autres avis sur Indomptables

Le Panafricanisme matriarchale

Délaissant son sarcasme souvent paresseux, Ngijol embrasse avec respect mais sans déférence son Cameroun natal. En se réinventant commissaire de police à l'ancienne, il cartographie les errances...

il y a 2 jours

3 j'aime

Un flic à Yaoundé

On a assez vanté les atmosphères poisseuses de Séoul, Los Angeles ou de Paris, telles qu'elles ont été recrées dans des polars de cinéma, noirs comme des nuits sans lune, qu'il serait malvenu de ne...

il y a 1 jour

2 j'aime

Un virage réussi

Il n’y a, selon moi, qu’une seule chose qui permet de réussir un film : le don de soi.En filmant dans son pays, au plus près de ce qu’il est vraiment, Indomptables marque un tournant réussi pour...

Par

il y a 1 jour

1 j'aime

Du même critique

Chef-d’œuvre ou exercice de style ...

Paolo Sorrentino ... ce cher poète du spleen napolitain qui filme la vie comme un songe et les songes comme une publicité de parfum hors de prix. Avec Parthenope, il récidive, et le pire, c'est qu'on...

le 13 mars 2025

13 j'aime

4

Comme une veste sur mesure : impeccable mais sans cette imperfection qui la rendrait inoubliable ...

_______Pour le lecteur pressé, en moins de 3 minutes: https://youtu.be/EN8RljojZCE_______ Si non:The Insider… Un film d’espionnage signé Soderbergh. Une promesse d’intelligence, d’élégance, et –...

le 13 mars 2025

12 j'aime

2

Comme une messe en latin : fascinant pour les initiés, soporifique pour les autres ...

🔴Pour le lecteur pressé, en moins de 3 minutes : https://youtu.be/Vz9_aEPsJHo🔴 Pour découvrir ma critique vidéo complète, copier/coller "cinéma sans fard + Conclave" sur YouTube !👉 Et s'abonner à...

le 28 févr. 2025

12 j'aime

6