Entre deux "Dracula", Peter Cushing et Christopher Lee font des infidélités à la Hammer pour aller chez Amicus, autre studio britannique spécialisé dans l'horreur ou du moins le fantastique. Ils se sont même spécialisés dans les films à sketch depuis "Le Train des épouvantes" en 1965. C'est ici Peter Duffel qui s'occupe de la réalisation sur un scénario écrit par Robert Bloch, quand même. Mais malheureusement, c'est très inégal. Alors oui, on pourrait dire ça de tous les films à sketch mais ce n'est tout d'abord pas vrai et puis ici, c'est vraiment inégal pour le coup. C'est-à-dire que le premier sketch fonctionne très bien et puis, plus on avance, plus j'ai l'impression que ça perd en intérêt. Tous ces sketchs sont reliés par un fil rouge : une maison. Pas vraiment une maison hantée mais plutôt une maison qui révèle la véritable nature de ses habitants. Plus subtil, pas vraiment non plus puisqu'ils sont déjà tous moitié cinglés quand ils emménagent ; du coup, je ne vois pas bien l'intérêt de cette maison qui ne sert finalement que de décor et pas de personnage à part entière, comme dans bien des films du genre. Alors, on a tout de même quelques bonnes idées, notamment les deux derniers (je n'ai pas du tout accroché à "Waxworks") mais c'est le rythme qui pose principalement problème. Alors comme souvent dans les films d'horreur à petit budget des années 60 et 70 mais là, ça m'a bien souvent perdu ! De même, nous avons quelques bonnes idées à la mise en scène mais surtout dans le premier segment qui arrive à faire froid dans le dos avec certains plans tout bêtes mais bien pensés, le reste étant plutôt plat. Et puis nous avons, entre autres, dans le dernier sketch beaucoup de clins d’œil à la Hammer. Ainsi malgré un très bon casting, quelques bonnes idées à l'écriture et à la réalisation, "La Maison qui tue" peine à captiver son spectateur.